Gisele

JP, le narrateur, souffre de l'aphasie de Broca: les mots qu'ils imaginent peinent, à son plus grand désarroi, à se formuler correctement dans sa bouche, ce qui lui vaut d'être taxé de retardé . Nous le suivons alors qu'il est à bord d'un autobus qui le conduit de Tracadie au Nouveau-Brunswick vers Sherbrooke, la reine des Cantons de l'Est, là-même où il est né. Il doit se rendre au chevet de sa vieille tante Gisèle qui vit ses dernières heures. Tout le roman se déroule durant le trajet qui durera un peu plus d'une journée. Pour occuper son temps durant ces longues heures de route, JP emporte avec lui une boîte où sont entassés pêle-mêle la correspondance de sa tante avec son amoureux de l'époque, les journaux intimes que son frère Gabriel a jetés aux poubelles et qu'il a récupérés. En pigeant au hasard dans ce trésor éclectique, il va reconstituer à sa manière l'histoire de la famille et, en parallèle, celle de sa ville natale, tout en tentant de dénouer l'écheveau d'un drame tenu secret jusqu'à ce jour. Les deux frères apprendront-ils ce qui s'est vraiment passé le soir du 14 mai 1963. Gisèle, un Roméo et Juliette sherbrookois